Les livres de moto sont généralement des récits lents et contemplatifs qui suivent le parcours d’un protagoniste alors qu’il arrive à une prise de conscience profonde sur lui-même. Leur cousin cinématographique, le film de moto, est généralement le contraire polaire. Depuis le début des années 1950, les gens en sont venus à considérer les films de moto comme des histoires folles pour ceux qui recherchent des sensations fortes par procuration. Ils sont devenus un genre à part entière, et leur existence a été importante dans l’air du temps.
Le film de moto cultive souvent le côté rebelle et la quête de liberté qui lui sont associés. La moto apportera toujours un petit quelque chose d’excitant dans une oeuvre cinématographique.
Parmi tous les films de moto réalisés, certains ont marqué l’imaginaire collectif plus que d’autres. Nous n’avons qu’à penser à l’iconique EASY RIDER.
EASY RIDER (1969, réalisé par Dennis Hopper) est un road movie écrit, produit et interprété par Peter Fonda et Dennis Hopper. Il met en vedette deux motos Harley-Davidson de type chopper construites sur mesure spécialement pour le film et basées sur des croquis de Fonda. Le film raconte l’histoire de Wyatt (Peter Fonda) et Billy (Dennis Hopper) qui, à la suite d’une transaction de drogue, partent de Los Angeles vers La Nouvelle-Orléans en Harley-Davidson (achetée d’occasion) pour « découvrir l’Amérique ». En route, ils rencontrent des gens « éclectiques », voient un pays étonnant, passent du temps avec l’avocat (joué par un jeune et talentueux Jack Nicholson) et s’amusent au rythme d’une époque hippie. Il en demeure un classique américain et il est considéré comme un film clé pour la nouvelle ère hollywoodienne du début des années 1970.
L’emblématique moto « Captain America » a été la plus radicalement modifiée parce que Peter Fonda avait beaucoup plus d’expérience en tant que pilote que Dennis Hopper. La moto de ce dernier a été construite pour être plus facile à manier. « Captain America » avait des fourches plus longues, pas de frein avant, une suspension arrière inexistante et un réservoir d’essence peanut. Ces modifications rendaient la moto difficile et carrément douloureuse à utiliser. Plutôt ironique de savoir que cette dernière ait été construite pour un film sur un voyage à travers le pays! Le “Captain America” original a été démoli dans la scène finale du film, et trois autres ont été volés du plateau avant même que le tournage ne soit terminé. La moto démolie a été acquise par l’un des producteurs du film, puis reconstruite. L’existence et la localisation de la moto originale est litigieuse, mais on peut admirer une réplique parfaite au National Motorcycle Museum à Anamosa, dans l’Iowa.
Sept jours (One week) (2008) : Un de mes coups de coeur! Il raconte le voyage de Ben Tyler entre Toronto et Tofino, en Colombie-Britannique. Il apprend alors qu’il est atteint d’un cancer de stade IV; sa survie, avec un traitement, est de 10 %. Cet homme prudent, lent à agir et tranquille achète une moto d’occasion, dit au revoir à Samantha, sa fiancée déconcertée, et se dirige vers l’Ouest. Durant sa route, il rencontre plusieurs personnes qui vont l’aider à propos de sa relation amoureuse, de son travail et de son rêve de devenir écrivain. Ben s’arrête à des points de repère iconiques dans sa quête pour trouver un sens à sa vie. Un joli film, touchant…
Wild Hogs (2007) est une comédie qui voit un groupe d’amis d’âge moyen (Tim Allen, John Travolta, Martin Lawrence et William H. Macy) entreprendre un voyage en Californie sur quatre Harley. Film parfait pour rigoler pendant une journée d’hiver!
The Great Escape (1963) met en scène Steve McQueen dans la célèbre scène de poursuite, s’échappant d’un camp allemand de prisonniers de guerre sur un TT 650 Triumph spécial.
Burt Munro (The World’s Fastest Indian) (2005) est un film basé sur la vie du pilote de speed bike Burt Munro, qui a établi de nombreux records de vitesse sur terre pour les motos de moins de 1000 cm3. La moto de Munro était une Indian Scout. Il est facile de comprendre pourquoi les motards ont toujours un amour durable pour cette moto classique!
Top Gun (1986) met en vedette le lieutenant Pete “Maverick” Mitchell (joué par Tom Cruise), un jeune aviateur qui s’entraîne à l’École des armes de chasse de la Marine. Dans le film, Cruise conduit une Kawasaki Ninja GPZ900R.
Tomorrow Never Dies (1997), le dix-huitième James Bond, présente une BMW R1200, l’une des seules motos utilisées dans un film 007. Le film voit Bond et Wai Lin monter la R1200 dans une scène de poursuite prolongée qui comprend des sauts impressionnants.
Évidemment, plusieurs autres réalisations du septième art mettent en scène nos montures. Elles sont souvent les actrices d’actions cultes et le grand écran est une vitrine commerciale idéale pour nos constructeurs! Bon cinéma!