Dans notre dernière chronique nous avons présenté la technique de moulage utilisée dans la fabrication d’une bonne proportion des pièces que l’on retrouve dans nos motos modernes. De façon générale, le coulage peut être subdivisé en deux grandes catégories, soit un coulage avec moule temporaire et non réutilisable, soit le coulage avec moule réutilisable.
MOULE TEMPORAIRE
En premier lieu, on parle d’un moule à usage unique fabriqué en sable, plastique, plâtre ou à l’aide de la technique dite à cire perdue. Parmi ces possibilités, celle du moule en sable est probablement la mieux connue et la plus populaire. Utilisée depuis des siècles, elle fait appel au sable, un matériau très résistant à la chaleur et formé de petits grains. Sa structure nous permet de lui donner la forme que l’on veut et ensuite de figer celle-ci à l’aide d’additifs tels que de l’argile, des liants chimiques ou des huiles polymérisées. Quant à la technique précise de fabrication, on doit, dans un premier temps, fabriquer un modèle en trois dimensions de la pièce désirée. Celui-ci est placé dans la portion supérieure du moule (celui-ci étant composé de deux morceaux) et on ajoute ensuite le sable afin de reproduire la forme de l’objet. Le sable est alors durci et les mêmes étapes sont reproduites dans la portion inférieure du moule. On crée ensuite une cavité pour le trou de coulée et on joint les deux portions. Ainsi, le moule est fin prêt pour la coulée du métal liquide. Une fois que le
moulage est solidifié, le sable peut être retiré et recyclé de nombreuses fois.
Cette technique comporte de nombreux avantages, notamment des coûts de production modiques, ainsi qu’énormément de flexibilité quant à la taille et la complexité des formes. En outre, en variant le type de sable utilisé, la majorité des métaux peuvent être moulés. Par contre, la finition des pièces est rugueuse et, selon l’application, peut nécessiter de l’usinage. De plus, les tolérances des pièces sont inférieures à celles constatées dans le cas de certaines autres techniques.
L’arrivée des imprimantes 3D a créé tout un monde de possibilités en matière de moulage au sable. Aujourd’hui, de nombreux fabricants se tournent vers l’utilisation de ces imprimantes pour réaliser des moules qui sont beaucoup plus précis et rapides à fabriquer. Cette technologie contribue non seulement à réduire les coûts de production, mais permet également de profiter de cycles de développement nettement plus rapides que ce qui était possible par le passé
Moule réutilisable
À la différence de la technique du moule à usage unique, le moulage à moule réutilisable, comme son nom l’indique, ne nécessite pas que le moule soit refait après chaque cycle de production. Dans cette application, les moules sont généralement fabriqués en acier ou en fonte (ou encore en graphite dans le cas des fers et aciers) et sont réutilisés pour de nombreux cycles de production. Cette technique se prête bien aux volumes de production élevés, les pièces ayant de bonnes tolérances et consistances.
Si le moulage est associé de façon étroite aux métaux, il est intéressant de noter que les avancées dans les techniques de moulage ont ouvert la porte à l’utilisation de divers autres matériaux, dont de nombreux plastiques et composites. Les sous-cadres en composite utilisés sur les modèles hors-route du fabricant Husqvarna en sont un excellent exemple.
Photo principale : Un exemple de sable utilisé pour le moulage. Disons qu’on est loin du sable de plage…
*Publié dans le Vol. 50 No. 2 de Moto Journal. Vous aimez ce contenu? Cliquez ici pour vous abonner.