Non, je ne parle pas de rouler sans maquillage, mais bien d’enfourcher une moto conçue avec des matériaux nobles et utilisant un combustible ne laissant que peu ou pas d’empreinte de carbone. C’est ce que se sont dit le designer Ritsert Mans et le scientifique Peter Mooij, deux Néerlandais partenaires dans ce projet de moto mue par une essence à base d’huile d’algue. L’utilisation de bois pour le cadre et le bras oscillant (chêne massif), de chanvre et de liège comme composantes des suspensions de même qu’une selle en bouleau courbé à la vapeur montrent bien les efforts déployés par nos deux originaux. Le moteur, un monocylindre diésel de 500 cc transmet sa puissance à la roue arrière via une courroie. L’utilisation de l’huile d’algue en soi constitue un bond en avant en matière de carburant propre. Par la photosynthèse, les algues convertissent le CO2 de l’atmosphère en huile. Cette huile, lorsqu’elle est « brulée » dans le moteur, émet elle aussi du CO2 mais en quantité égale à ce que les algues ont traité dans l’atmosphère. Aucune tentative de battre des records de vitesse à Bonneville n’est encore dans les plans des deux hommes, mais qui sait?