Moto-Tech : Le caoutchouc (première partie)

Par Michel GarneauPublié le

Comme nous savons tous, le caoutchouc est un matériau incontournable pour nos motos modernes. Bien sûr, notre première pensée lorsqu’il est question de celui-ci concerne inévitablement son rôle essentiel dans la fabrication des pneus, mais cela n’est que la pointe de l’iceberg. Pensons, entre autres, aux nombreux joints toriques (« o-ring »), aux poignées de guidon et aux durites de radiateur, pour ne nommer que quelques-uns des composants dont la fabrication fait appel à ce matériau, et il devient vite évident que le caoutchouc joue un rôle crucial dans la conception et la fabrication de nos véhicules. Alors, qu’est-ce que le caoutchouc et pourquoi est-il si utile et important pour notre industrie?

Qu’est-ce que le caoutchouc?

Nous l’avons sans doute tous constaté : le caoutchouc est un matériau qui supporte de très grandes déformations avant rupture. Techniquement, il appartient à la famille des élastomères, c’est-à-dire des polymères (formés de plusieurs macromolécules ou de molécules constituées de la répétition de nombreuses sous-unités) qui peuvent subir une déformation élastique. Autrement dit, ils peuvent se déformer lorsqu’une force est appliquée, mais revenir à leur forme et à leur taille initiale lorsque la force est retirée, un phénomène que l’on appelle également une déformation réversible.

D’où vient-il?

Le caoutchouc peut être obtenu de sources végétales ou par la transformation d’hydrocarbures fossiles.  On parle ainsi de caoutchouc naturel et de caoutchouc synthétique. Dans ce premier cas, il s’agit du produit de la transformation du latex secrété par certains végétaux, notamment l’hévéa (aussi connu sous le nom arbre à caoutchouc) et le guayule. Dans le cas de la variété synthétique, celle-ci existe depuis 1907 alors qu’un chimiste allemand (Fritz Hormann) réussit à développer une alternative au caoutchouc naturel. Ceci permit non seulement de satisfaire une demande industrielle en pleine croissance, mais ouvra également la porte au développement de nouveaux élastomères aux propriétés désirables, par exemple une meilleure tenue à la chaleur. Si le caoutchouc naturel continue d’être utilisé dans notre monde moderne, la variété synthétisée à partir de molécules simples de provenance pétrolière est aujourd’hui la plus commune, le volume de production de la variété naturelle ayant été supplanté par la production du caoutchouc synthétique à partir de 1980.

Histoire et défi

L’utilisation du caoutchouc a débuté en Amérique centrale et en Amérique du Sud (la zone géographique où pousse l’hévéa). Connu des explorateurs européens à la fin du XVe siècle, il a vu son utilisation commencer à se répandre enfin au milieu du XVIIIe siècle, quand des chimistes ont découvert des utilisations pour ce mystérieux produit. Bien que très prometteur, celui-ci est demeuré pénalisé par certaines caractéristiques, dont les tendances à devenir collant lorsqu’il est exposé au soleil, à fondre à température élevée, à devenir cassant à basse température, et enfin, à brunir et coaguler lorsque maintenu à l’air. De toute évidence, nous avons réussi à surmonter ces embuches, et nous allons découvrir comment dans notre prochaine chronique.

Photo principale : L’hévéa est une source principale de caoutchouc naturel.  Son latex, l’élément essentiel à la transformation en caoutchouc, se récolte par saignées sur l’écorce du tronc. D’origine amazonienne, il se retrouve maintenant dans plusieurs régions et, dans les faits, l’Asie est aujourd’hui la principale région productrice de caoutchouc naturel, responsable de 95 % du total mondial.

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