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L’histoire nous démontre clairement que la résolution des problèmes liés à la stabilité thermique et à la durabilité du caoutchouc a fait en sorte que l’utilisation de ce matériau a augmenté considérablement, alors que de nombreuses entreprises ont trouvé de nouvelles utilisations pour celui-ci. Comme nous savons, ces applications n’étaient pas, et ne sont toujours pas, homogènes. Il va de soi que chaque application apporte ses propres exigences, des besoins qui ont été comblés grâce au travail des nombreux chimistes et ingénieurs qui ont appris à varier les mélanges pour obtenir les caractéristiques requises. Voilà que le succès de ces avancées technologiques créa du coup le besoin de développer un moyen d’évaluer la dureté de tous ces nouveaux mélanges. Ainsi, des outils conçus à cette fin ont commencé à apparaître au XIXe siècle, mais un en particulier s’est démarqué du lot.
LE DUROMÈTRE SHORE
En 1915, l’Américain Albert Ferdinand Shore a introduit le duromètre, un appareil de mesure de la dureté des matériaux, et l’échelle de mesure qui portent son nom, ce qui a permis une certaine standardisation. Utilisé encore aujourd’hui, le duromètre Shore mesure la dureté superficielle d’un élastomère à l’aide d’un pénétrateur standard poussé par un ressort calibré à 0,816 kg (1,8 lb) de force. En évaluant le taux de pénétration, il est possible d’établir une mesure de la dureté de l’élastomère en question. Plus le chiffre sur l’échelle est élevé, plus la résistance à l’indentation est grande et donc plus dur est le matériau, et inversement. Alors qu’il existe diverses échelles Shore, chacune utile pour une différente famille de matériaux, celle utilisée pour les élastomères, dont le caoutchouc, est l’échelle A.
CAOUTCHOUC RENFORCÉ
Certains composants et pièces de nos motos sont fabriqués principalement de caoutchouc (tels les nombreux joints toriques et les poignées de guidon), mais parfois le caoutchouc à lui seul n’offre pas les qualités recherchées pour un matériau, notamment la résistance. Dans de tels cas, on fait parfois appel à un caoutchouc de composite, ou caoutchouc renforcé, que nous allons découvrir dans notre prochaine chronique.
UN DUROMÈTRE PORTATIF (ET ANALOGIQUE) SHORE A. DANS LE JARGON, LORSQU’ON PARLE D’UN CAOUTCHOUC À « DUROMÈTRE 80 », PAR EXEMPLE, ON VEUT DIRE UN CAOUTCHOUC QUI MESURE 80 SUR L’ÉCHELLE SHORE A. POUR MIEUX VISUALISER L’ÉCHELLE, UNE GOMME À EFFACER POUR CRAYON A UNE MESURE D’ENVIRON 30, ALORS QU’UN MATÉRIAU QUI MESURE 95 EST SOUVENT CONFONDU AVEC UN PLASTIQUE.
VOICI LES PÉNÉTRATEURS POUR LES TESTS SHORE A (À GAUCHE) ET SHORE D (À DROITE). NOTEZ COMMENT LES PÉNÉTRATEURS DIFFÈRENT POUR LES DEUX TESTS, CELUI UTILISÉ POUR LE SHORE A EST CONFIGURÉ AVEC UN BOUT PLAT ET EN ANGLE DE BISEAU PLUS OUVERT, ALORS QUE LE PÉNÉTRATEUR SHORE D, UTILISÉ POUR LES PLASTIQUES, EST PLUS ÉTROIT ET POINTU.
LES OBJETS FABRIQUÉS EN CAOUTCHOUC NE SONT PAS TOUJOURS EN CAOUTCHOUC À DURETÉ UNIFORME. PRENEZ, PAR EXEMPLE, LES PNEUS FABRIQUÉS PAR MICHELIN EN UTILISANT SA TECHNOLOGIE « BI-GOMME 2CT ». CELLE-CI FAIT APPEL À UNE GOMME PLUS RÉSISTANTE AU CENTRE (DONC À DUROMÈTRE PLUS ÉLEVÉ), POUR UNE DURABILITÉ ACCRUE, ET UN CAOUTCHOUC PLUS TENDRE (DONC À PLUS BAS DUROMÈTRE) SUR LES BORDS POUR UNE MEILLEURE ADHÉRENCE DANS LES VIRAGES. LE PNEU ARRIÈRE PILOT ROAD 5 (PHOTO) EST UN DES NOMBREUX PNEUS OFFERTS PAR MICHELIN QUI UTILISE LADITE TECHNOLOGIE.