Deux québécois participent à ce trophée qui se déroule du 20 au 23 octobre 2021 sur l’île d’Elbe.
L’épreuve à démarré ce jeudi avec un départ majestueux au bord de la mer Tyrrhénienne, qui est en fait une partie de la mer Méditerranée.
Mike Marcoux est inscrit dans la classe X3 et Thierry Lacombe en X4. In extremis, celui-ci a pu prendre le départ avec sa Can-Am qui ne rentrait plus dans les critères du nouveau règlement. Un québécois sur une Can-Am fabriquée par Bombardier, ça c’est de la représentation!
À l’arrivée, les gars avaient des versions différentes de la journée. Mike Marcoux était déçu de la qualité des sentiers, car ils manquaient de défi. En revanche plusieurs points de vue étaient incroyables avec la proximité de la mer. Il est arrivé à mon contrôle horaire avec plus de 35 minutes d’avance sur son temps prévu, c’est possible qu’il ait manqué un spécial test en ligne. Difficile à dire car son transpondeur à rendu l’âme après le spécial test 4. D’ailleurs, il n’est pas classé à la fin de la journée. On verra demain comment cela se passe pour lui.
Thierry Lacombe qui avait des problèmes de digestion a bien aimé ne pas trop forcer pour faire cette journée. Sa moto Can-Am lui procure un avantage, le 400 cc lui permet de monter facilement les montagnes escarpées de l’île d’Elbe. Pour le premier jour, il termine 4e de la classe X4, et 130e au classement général (overall), sur une liste qui compte 409 pilotes.
Tous regrettent d’avoir mis des pneus neufs. Il semble que la terre est plus rare ici que l’or dans la rivière du Lièvre. Sur le parcours, les roches sont à l’honneur. Un des Français que j’aide n’a pas rejoint le premier contrôle. Il a fait une vilaine chute dans la première spéciale, qui lui a fait perdre ses moyens. Sa tête ne voulait plus commander son corps. Un des Écossais fait de la mécanique sur chaque contrôle horaire. La moto qu’il a achetée il y a deux ans à un Belge est arrivée en Écosse seulement la semaine passée. Il a fait juste un essai avant de venir à la course. Il découvre que les vibrations lui font perdre la boulonnerie. Autre petite surprise, il constate que le cache-poussière de fourche aime bien monter, mais il ne redescend pas à sa place.
C’est incroyable, mais habituel, de voir autant de gens pousser leur moto pour les faire démarrer. Pas toujours évident avec des motos de plus de 40 ans d’âge. En revanche, quel régal d’entendre des mécaniques de ces âges tourner comme des horloges bien réglées et partir d’une simple poussée sur la pédale du démarreur.
Certaines portions de la piste sont arrosées pour éviter la poussière inévitable avec 400 motos déchainées.
Pour supporter nos deux pilotes (et d’autres), il y a ma conjointe, Camilia Bonami, celle de Mike, Suzi Cardinal, et l’incontournable Serge Cassagne, dit Tonin la grenouille, le français qui héberge les motos de nos pilotes en France. Il est le principal commanditaire et supporter de l’équipe du Cantal aux 6 jours. On le reconnait à son casque de Viking avec deux cornes proéminentes!
Ce vendredi, on recommence les mêmes special tests pour le deuxième jour de course.
Photo principale : Départ de Mike Marcoux #366.