Introduite en 2014, la Ducati Scrambler est rapidement devenue une incontournable chez le constructeur compte tenu de son très grand succès mondial. En effet, la Scrambler s’est vendue à plus de 55 000 exemplaires, ce qui n’est pas banal : le concept plait! D’ailleurs, plusieurs fabricants sont présents sous l’appellation Scrambler avec un certain succès. Ducati nous présente donc pour 2019 une version améliorée de la Scrambler Icon 800. Toujours sous le thème de « La Terre de Joie », cette nouvelle mouture saura-t-elle nous rendre encore plus joyeux? Direction l’Italie pour en faire l’essai.
Changements subtils
Chez Ducati, on a rapidement compris qu’on ne change pas une formule gagnante. Par contre, on peut l’améliorer, la bonifier, et c’est ce qu’ils ont fait. En apparence, la Scrambler semble la même hormis quelques petites retouches : un nouvel habillage du silencieux, un réservoir orné de nouvelles plaques latérales en aluminium, une touche de noir sur le moteur et un nouveau phare avant équipé de DEL. En fait, c’est à l’intérieur que les changements se font sentir. Ducati pousse encore plus loin l’évolution de son concept et y apporte une touche de modernité. La Scrambler n’est pas qu’un simple modèle chez Ducati, mais plutôt une marque. La firme italienne a littéralement créé un véritable univers « Land of Joy » autour de la Scrambler, qui marie « lifestyle », musique, cinéma, photographie et art en général. Le concept fait aussi qu’on retrouve des boutiques et deux restaurants Food Factory Scrambler à Bologne. D’ailleurs, nous y avons pris un excellent repas lors de notre première soirée. Le décor est Ducati Scrambler mur à mur : absolument magnifique!
Donc, dans un but avoué de ne pas déstabiliser sa clientèle acquise, Ducati s’est attaquée à l’esthétique et à l’agrément de conduite de la Scrambler : toujours rendre l’expérience de conduite plus agréable! Dès le premier coup d’œil, on remarque le nouveau phare avant, désormais à DEL, par son design unique qui nous rappelle les bonnes vieilles motos de Dirt Track des années 1970 avec le phare recouvert d’adhésif noir en forme de croix : on taquine le vintage jusque là! Par contre, le phare avant ne se veut pas qu’esthétique, puisqu’il est maintenant équipé du système DRL (Daytime Running Light) qui permet un meilleur éclairage nocturne et une meilleure visibilité de jour. Malheureusement, nous n’avons pu tester l’éclairage de nuit, puisque nous n’avons roulé que de jour. Il faut mentionner que les clignotants sont aussi munis de DEL et d’un système d’extinction automatique.
Côté technologie, la Scrambler hérite du Ducati Multimédia System et du Bluetooth. On peut maintenant appareiller nos téléphones intelligents et profiter de notre musique. Avec la prise USB présente depuis la naissance de la Scrambler, on peut être branché en tout temps. Enfin, autre ajout d’importance, le système de freinage en virage Bosch Cornering ABS qui permet d’appliquer les freins en courbe tout en restant stable : une aide à la conduite qui rend le pilote encore meilleur. Par contre, pas de signe d’antipatinage et d’antidérapage pour l’instant.
En route
C’est donc dans la magnifique région de la Toscane, en Italie, que nous irons nous balader au guidon de la Scrambler Icon. Bien installé aux commandes, on apprécie rapidement la faible hauteur de la selle, la position de conduite droite et le large guidon où les commandes sont à portée de main. La Scrambler est équipée du bicylindre en L de 803 cm3 refroidi par air qui développe une puissance de 73 ch, ce qui est amplement suffisant pour ce genre de moto, mais un couple de 67 Nm à 5750 tr/min. En fait, Ducati a récupéré le bon vieux moteur de la défunte Monster 796 en y apportant quelques modifications qui viennent le bonifier.
Dès son démarrage, la sonorité du moteur est une douce musique à nos oreilles : je sens déjà LA JOIE! Dès les premiers mètres, on prend rapidement le contrôle de la moto : tout s’avère d’une simplicité désarmante. D’entrée de jeu, nous voilà au guidon de la Scrambler dans un magnifique chemin de gravier teinté de sable, l’opportunité rêvée pour évaluer ses capacités hors route. Nul doute, la Scrambler fait preuve d’une très grande maniabilité : elle est bien équilibrée, sa suspension retravaillée nous alloue tout le confort nécessaire et la qualité des pneus contribue à ce confort et à sa stabilité. Le train arrière se comporte très bien, de façon surprenante même, nonobstant le fait qu’il n’y ait pas de contrôle de traction. À mon avis, la moto serait plus complète avec ce contrôle, surtout pour le côté routier. Mais bon, ça m’a tout de même permis de faire danser un peu mon pneu arrière.
Sur la route, la Scrambler m’a agréablement surpris. J’avais des doutes quant au comportement de cette petite moto, légère et peu puissante. Le sceptique a été confondu : le plaisir que vous procure la conduite de cette moto est indéniable. Rouler sur les magnifiques routes de Toscane au guidon de la Scrambler s’avère un pur bonheur! La combinaison puissance et maniabilité rend possible l’attaque des multiples virages qui s’offrent à nous sans aucun souci quant à sa tenue de route : elle colle littéralement sans jamais souffrir des manœuvres imposées. Comme elle bénéficie du fameux système Bosch de freinage en courbe, on peut même se permettre quelques entrées trop rapides et corriger le tout sans conséquences graves. Autant les pneus se montrent efficaces hors route, autant ils le sont sur la route. L’adhérence est bonne et peut même procurer une conduite très sportive, jusqu’à voir les repose-pieds frotter!… Le moteur, quant à lui, nous offre toute la puissance nécessaire sans jamais broncher et une bonne douceur de roulement.
On aime?
D’emblée, je dois vous avouer que je ne m’attendais pas à grand-chose de la Scrambler. J’ai compris rapidement l’engouement pour ce genre de moto et le plaisir de sa conduite. Même si la moto peut sembler petite et moins puissante, jamais je ne l’ai senti sur la route. Malgré mes 6 pieds et 190 livres, je me sentais très à l’aise au guidon de la Scrambler : bonne position de conduite, nouveau siège beaucoup plus confortable, nette amélioration de la suspension arrière, bonne tenue sur route et hors route, freinage efficace et puissance adéquate pour ce type de moto. Dans un but d’offrir une moto simple et accessible, Ducati a bien atteint sa cible : charmer les nouveaux motocyclistes ou ceux qui désirent une deuxième moto. Ducati offre à travers la culture Scrambler un mode de vie, une passion, la musique, le plaisir, la plage, tout ce que l’on peut trouver sur « La Terre de Joie » (Land of Joy). Pour une balade quotidienne, en ville pour le travail ou en campagne pour le plaisir, ou tout simplement pour une rencontre sur le bord de la plage entre amis, la Ducati Scrambler Icon est de mise. Le prix s’avère très abordable… pour une Ducati et le catalogue d’accessoires pour la personnaliser est très intéressant.
Si le plaisir se trouve au centre de vos vies, et ce, dans la plus grande simplicité, vous pourriez considérer la Ducati Scrambler Icon!
Casque : KRE Carbone MT, 399,99 $, distribué par Importations Thibault
Manteau : VTG Cuiur Scott, 509,99 $, distribué par Importations Thibault
Gants : Assault II Scott, 62,99 $, distribués par Importations Thibault
Pantalon : Todi Slim Jeans Dainese, 209,95 $
Bottes : Falco noir, 289,99 $, distribuées par Kimpex
Fiche technique
Moteur : bicylindre en L, 4-temps, distribution desmodromique, refroidi à l’air
Cylindrée : 803 cm3
Puissance : 73 ch à 8250 tr/min
Couple max : 67 Nm à 5750 tr/min
Transmission : 6 rapports à chaine
Châssis : treillis tubulaire
Réservoir : 13,5 litres
Hauteur de la selle : 798 mm
Longueur : 2100 mm
Poids à sec : 173 kg
Frein avant : disque de 330 mm, étrier radial à 4 pistons
Frein arrière : disque de 245 mm, étrier flottant à 1 piston
Suspension avant : fourche inversée Kabay 41 mm
Suspension arrière : monoamortisseur
Pneu avant : 110/80 R18
Pneu arrière : 150/55 R17
Freinage : ABS
Couleurs disponibles : jaune ou orange (Atomic Tangerine)
Prix : 10,795 $ jaune, 10,895 $ orange
je confirme tout ce que l’essayeur a écrit concernant la ducati scrambler. J’ai une urban enduro, de 2015, j’en suis ravi, très bon essai de moto journal