Cette phrase peut prendre plusieurs sens quand je parle de moto. Le bon temps, c’est d’abord le temps que l’on passe avec ses amis à découvrir de belles routes, à partager ce que l’on a vu et apprécié. C’est aussi de se retrouver le soir autour d’une bonne bouffe à jaser de nos voyages et de ce qu’on a vu.
Le bon temps, c’est aussi de choisir de finalement donner vie à son rêve de devenir motocycliste. Combien j’en ai vu et entendu qui me disaient : « Un jour, je vais m’acheter une moto. Un jour je vais vivre ce rêve ». Plusieurs ne le feront jamais. Pourquoi? Par manque de temps, par manque de sous, parce qu’on a mis de l’argent sur un autre projet, parce que l’on a des enfants, parce que ceci, parce que cela. Bien sûr, on n’a pas toujours le contrôle sur ce qui nous arrive dans la vie. Mais je pense que vous serez d’accord avec moi qu’on a une bonne influence sur ce que l’on décide réellement de faire.
À la fin de la quarantaine, il se passe quelque chose dans la tête de bien des gens. On réfléchit un peu plus et on se rend surtout compte du caractère éphémère de notre existence sur cette boule de terre. Dans mon cas, je suis pas mal serein. Une méchante coche plus serein que dans la trentaine. Plutôt que d’avoir le gaz collé dans le fond, la quarantaine nous permet de cruiser un peu. Quoique certains weekends, ça colle encore un peu.
Je me rends compte que si je me retrouve à faire ce que je fais, ce n’est pas parce que je suis seulement chanceux, mais bien parce que l’ensemble de mes actions transpire toujours ma passion pour la moto. Comme quand je suis derrière un guidon, je m’efforce de regarder où je veux aller plutôt que de ne regarder que le négatif. Je ne peux pas dire que ça m’a fait faire des millions, mais je roule toujours et je vis en partie de ma passion.
Pour nous, pauvres Canadiens qui subissons les hivers rigoureux, le bon temps, c’est aussi les quelques mois durant l’année où on peut rouler. Quand ils sont limités, je crois qu’on est tous portés à savourer encore plus chacun des kilomètres que l’on passe sur nos motos. L’hiver est là pour passer du bon temps à travailler sur nos motos ou pour les plus chanceux, d’aller en faire à l’étranger.
Alors, je vous pose cette question chers lecteurs : « Est-ce que cette fois-ci ce sera le bon temps pour passer à l’action? »