Mon métier de journaliste dans le domaine de la moto est fascinant pour toutes sortes de raisons, mais parmi celles qui me sont les plus chères, il y a les occasions de rencontrer d’autres motocyclistes du monde entier. Ceux-ci viennent de tous les horizons. Ils sont journalistes, ingénieurs, représentants ou passionnés de voyages à moto, ou de moto tout court.
Dernièrement, lors de l’événement The Next 100 Years organisé par BMW Motorrad, la division des motocyclettes du géant allemand BMW, nous avons eu l’occasion unique de visiter le garage du célèbre Jay Leno. Je dis occasion unique, car ce n’est pas tous les jours que Jay laisse des gens visiter son sanctuaire de tout ce qui comporte un moteur. C’est grâce aux collaborations antérieures entre Leno et BMW que nous, humbles journalistes, avons pu accéder à l’antre du fameux animateur de talk-show américain qui a régné sur les fins de soirées télévisuelles des Américains pendant de nombreuses années.
Avec son équipe de 6 mécaniciens à temps plein qui s’occupent de sa collection éclectique de motos antiques, voitures anciennes et modernes, modèles rares, voire même uniques, il a réussi à constituer une collection impressionnante qui fait sûrement l’envie de nombreux musées. Le sympathique animateur à la bouille presque caricaturale, avec son célèbre gros menton, nous a accueillis comme de vieux copains à qui il allait montrer ses jouets. Coup de chance pour moi, lorsque Jay a sorti son jet bike (une moto qu’il a équipée d’un moteur à réaction d’hélicoptère!), il s’est arrêté tout juste devant moi. N’écoutant que ma passion pour la moto, je me suis lancé dans une entrevue improvisée sur la moto, les moteurs et sa passion pour ces derniers. Jay m’a expliqué en détail son jet bike, puis il nous a amené vers son dernier joujou, une moto antique de marque Brough Superior en parfait état de marche sur laquelle il venait d’arriver quelques minutes plus tôt. J’ai bien sûr été super content de discuter « bécyk » avec lui, mais ce qui m’a le plus épaté, c’est à quel point la discussion s’est déroulée simplement. Ce n’était pas la grande vedette Leno à qui je parlais, mais à un gars bien ordinaire qui s’adonne à avoir les moyens d’acheter et de restaurer tout ce qui lui tente. Il connaissait parfaitement bien l’histoire et le fonctionnement de chacune de ses machines, de même que les défis que lui et son équipe ont dû surmonter pour faire revivre ces belles d’autrefois. C’est la passion pour la moto qui nous unit qui nous a permis de communiquer. C’est ça qui me fait vibrer. Que je jase avec mon « buddy » Jay ou avec n’importe quel autre passionné(es) de moto, peu importe d’où on vient et ce qu’on fait dans la vie, on aime tous la même chose et on en discute comme des vieux amis.