Et la lumière fut! (partie 1)

Par Michel GarneauPublié le

Watts… lumens… halogène… Kelvin… xénon… ballast… voilà des mots que vous avez certainement croisés à un moment donné, sans nécessairement savoir de quoi il s’agissait. Comme vous allez le découvrir au cours des prochaines chroniques Moto-Tech, il s’agit de termes liés au domaine de l’éclairage. Si les technologies et systèmes d’éclairage de la chaussée sont rarement le sujet de discussion préféré des adeptes, il s’agit tout de même d’un système essentiel, particulièrement lorsque la lumière ou la visibilité est sous-optimale.

Qu’est-ce que la lumière?
Avant de décortiquer les divers éléments et composants du système d’éclairage, peut-être serait-il pratique de comprendre en quoi consiste la lumière exactement. Consultons donc à nouveau l’ouvrage d’un certain Pierre Larousse qui nous informe que celle-ci est « un rayonnement électromagnétique dont la longueur d’onde, comprise entre 400 et 780 nm, correspond à la zone de sensibilité de l’œil humain, entre l’ultraviolet et l’infrarouge. » Simple, non? Dit autrement, il s’agit d’une forme d’énergie qui rend les choses visibles à l’œil humain. Et voilà!

Quantité et couleur
Comme on pourrait s’y attendre pour une forme d’énergie, la science moderne nous donne les outils nécessaires pour mesurer et qualifier la lumière. Certains auront sans doute tendance à s’attarder au mot Watt puisque nous décrivons souvent les ampoules par cette unité, mais la réalité est qu’il s’agit non pas d’une mesure de la luminosité, mais plutôt d’un indice de sa consommation en électricité. Puisque les différentes technologies d’éclairage n’ont pas la même efficacité, il est possible que deux ampoules qui consomment la même quantité d’électricité n’émettent pas le même taux de luminosité, ou encore, que deux phares produisant pratiquement le même degré d’éclairage ne consomment pas du tout la même quantité d’énergie. Ces deux scénarios sont encore plus possibles de nos jours si l’on tient compte des avancées technologiques dans le domaine de l’éclairage réalisées depuis quelques années.

Alors, quelles unités de mesure serviront à notre démarche? Dans les faits, il s’agit d’un sujet très compliqué qui a fait l’objet de nombreuses recherches et thèses. Toutefois, aux fins de notre discussion, nous pouvons retenir deux unités fort utiles : le lumen et le degré Kelvin. Dans le premier cas, un lumen est une unité de mesure de la quantité de lumière émise, ce qui ne nous donne pas un portrait complet, cependant, car la couleur de la lumière peut varier et a une incidence sur la lecture visuelle. C’est justement ce à quoi sert la deuxième unité de mesure, soit le degré Kelvin. Les spécialistes parlent d’une « caractérisation des sources de lumière, par comparaison à un matériau idéal émettant de la lumière uniquement par l’effet de la chaleur ». Plus simplement, ils font référence à la « couleur » de la lumière répartie sur un spectre (en degrés Kelvin ou K, du nom du physicien britannique William Kelvin) allant du rouge au bleu (froid à chaud). Si cela semble contre-intuitif en raison de notre tendance à associer le rouge à la chaleur et le bleu au froid, pensez à un métal chauffé, celui-ci devenant rouge ou orange au début (relativement peu chaud) avant de devenir blanc (plus chaud) si l’on continue à le chauffer. À titre d’information, la plupart des sources de lumière se situent entre 2 700 et 6 500 K, la lumière du soleil à midi étant d’environ 5 000 K. Il est intéressant de noter que notre vision semble être la plus efficace lorsque la température de la lumière se rapproche le plus de celle du soleil.

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