Par Johanne Bilodeau, Québec
Après un gros 30 ans d’absence, je fais un retour dans le monde de la moto en 2015 pour mes 50 ans. Rouler à nouveau sur deux roues me remplit d’énergie et me rend heureuse.
Petit retour en arrière… Mes premiers contacts avec la moto, je les dois à deux chums que j’ai connus pour une courte période et qui avaient des motos sportives. J’étais passagère, mais j’aimais quand même les sensations. Aussi, l’un deux m’a initiée aux wheelies, ce que j’adorais. Peu de temps après la fin de ma dernière liaison amoureuse, je me suis rendu compte que j’aimerais en avoir une à moi. Je parlai de ce projet à mon père qui n’était pas aussi enthousiaste que moi. Il a bien essayé de me faire comprendre certaines choses, mais c’était trop fort en moi et c’était ce que je voulais.
Voilà qu’à 18 ans, soit en 1984, j’ai décidé d’acheter ma première moto qui était assez cowboy pour une fille : une Yamaha RZ 350 achetée chez SM Sports à Québec. Son surnom était « p’tite bombe ». Je me promenais seule avec ma RZ, car mes amies n’en avaient pas, mais ça ne m’a pas empêchée d’en faire. L’été suivant, en 1985, je me la fis voler. À ce moment, j’ai décidé de ne pas en racheter une autre, car mon chum n’en avait pas. J’ai donc tourné la page sur cette aventure et mis la moto sur la glace pour une période indéterminée…
Puis, en 2014, je fis l’achat d’un Spyder RSS avec mon conjoint. Pendant l’été, nous avons fait quelques balades sur ce bolide et j’ai quand même aimé cette période de bon temps. Au mois d’août, j’ai commencé à trouver les promenades ennuyantes et non satisfaisantes… surtout lorsque j’étais la passagère. Étant une fille d’action, j’aime bien être au guidon. Une petite lumière s’est allumée dans ma tête et j’ai donc commencé à « zieuter » les motos. Voyant que mon 50e anniversaire s’en venait en 2015, je me suis dit que l’occasion serait trop belle pour me gâter!
Ainsi, le jour de mon anniversaire, soit le 9 septembre 2014, par une belle journée ensoleillée, nous sommes partis avec le Spyder voir un premier concessionnaire Kawasaki à Plessisville. Bien sûr que j’étais déjà tentée par un certain modèle que je trouvais déjà à mon goût il y a 30 ans. Le nom Ninja était déjà dans ma tête. Le vendeur m’a proposé de m’asseoir sur la Ninja 300 qui, à première vue, m’intéressait peu. J’ai embarqué et je n’ai pas aimé : trop légère et la position n’était pas assez couchée. Après cet essai, nous nous sommes dirigés vers celle qui me faisait craquer et mettait des étoiles dans mes yeux : la Ninja 636 ZX-6R. De toute beauté, elle est parfaite : le guidon bas comme j’aime, le gros pneu arrière et un look d’enfer. C’est ce modèle que je veux sans aucune hésitation et ce sera mon choix.
Finalement, je l’achetai chez RPM Rive-Sud le 17 septembre 2014 sans même avoir mon permis, car je ne l’avais pas renouvelé dans le passé. Elle me fut livrée le 26 septembre parce que ça me prend ma moto dans le garage pour passer un bel hiver! Peu de temps après son arrivée, mon conjoint a insisté pour que je fasse mon premier tour de rue, alors j’y suis allée même si j’appréhendais ce moment. À mon retour, j’ai échappé trois gros mots et ajouté : « C’est comme ça que je voulais! ». Alors, je suis repartie faire trois autres tours! Quelle journée extraordinaire!
C’est bien sûr qu’il y a eu quelques tours de rue en septembre et au printemps, le temps que je reprenne mon cours de moto. Mais j’étais prête pour ce temps d’attente.
Et voilà qu’en 2015, je passe facilement mon examen de circuit fermé à la SAAQ. Faire de la moto me remplit d’adrénaline, me donne de l’énergie et me rend plus joyeuse. Enfin, j’ai retrouvé ce que j’avais perdu depuis tant d’années.
Et pour ajouter à ce bonheur, je me promène avec mon conjoint qui a embarqué dans ce beau projet moto. Il s’est acheté une moto aussi craquante que la mienne, soit une super sport Triumph Daytona 675R.
Finalement, cette Ninja 636 est un bon choix. Je ne me suis pas trompée : elle est parfaite pour moi sur toute la ligne et avec elle, je me sens encore à 18 ans. C’est un plaisir extrême.