Par Patrice Fournier, Chibougamau
Être motocycliste est avant tout une passion. Les raisons pratiques de conduire une moto sont nombreuses, mais il y en a encore plus sur le plan humain.
Rien ne vaut la sensation de partir à la découverte de nouvelles routes du Québec ou ailleurs par un beau matin de printemps, et ce, jusqu’à l’automne et ainsi avoir l’occasion d’apprécier les joies de la conduite au grand air.
Demeurant à Chibougamau, j’ai la chance durant l’été de rencontrer des gens de partout au Québec, de l’Ontario, des États-Unis et même de Grays en Angleterre. En effet, ce motocycliste a pris trois mois pour visiter une partie du Canada l’an passé, la plus grande partie de son voyage était sur des motos double usage. Le plaisir de créer des liens avec ces personnes est vraiment agréable.
Tout bon motocycliste a une histoire à raconter. Par exemple, les gars qui roulent sur les chemins forestiers pendant des heures entre le Lac-Saint-Jean et Chibougamau ou ceux qui empruntent la route du Nord pour se rendre à la Baie-James. La prudence est de mise et, si possible, ne roulez jamais seul sur ces routes.
S’il est facile d’avoir une conduite détendue sur les grandes routes, rendue possible grâce à une série d’innovations technologiques, les petites routes du réseau secondaire – et en particulier celle des régions montagneuses et en gravier – imposent forcément un pilotage plus actif et nous font sortir de notre zone de confort.
Quand finalement arrivent les beaux jours, car un été n’a pas de prix, les premières randonnées tôt le matin avec les masses d’air froid sur nous, en plus des rayons chauds du soleil qui se font sentir au fil des kilomètres, les odeurs deviennent étrangement vivantes, les arbres reprennent vie… La quantité et la variété de choses que l’on a la chance de voir en moto sont magnifiques à chaque sortie.
De superbes endroits pour apprécier le paysage : la route entre Chicoutimi et Tadoussac, celle entre Baie-St-Paul et Québec, la sinueuse route entre La Tuque et Trois-Rivières dans un décor exceptionnel (surtout l’automne), sans oublier la Gaspésie et les Cantons-de-l’Est.
Personnellement, je conduis une moto depuis 30 ans et je fais environ 15 000 km par année. Je possède une Honda CB 450 1983 et une Suzuki V-Strom 650 2011. Conduire une moto demande une technique, une maîtrise et une attention particulières à tout moment. Avoir une bonne attitude, penser à sa propre conduite et anticiper celle des autres, bien se placer dans la circulation afin d’être bien vu, adopter une conduite adaptée à chaque condition climatique font de nous de meilleurs conducteurs et chaque itinéraire devient un voyage unique.