Considérant que les souvenirs des expériences de vie mémorables sont intemporels, permettez-moi de vous raconter un voyage effectué au cours de l’été 2011 avec un ami, André Parent, voyage qui nous a amenés à parcourir quelque 9 500 kilomètres en 17 jours. Même si nous avions fait plusieurs voyages auparavant, avec d’autres passionnés de la moto, jamais pareille aventure nous avait amenés aussi loin avec nos montures Harley-Davidson : André un Softail Deuce, et moi un Dyna Fat Bob. Initialement, ce voyage avait pour but de nous mener au 71e rallye de motocyclettes de Sturgis, une ville située dans le Dakota du Sud, mais la vraie motivation à faire autant de route reposait sur la découverte de parcs nationaux grandioses et de magnifiques paysages situés au pays de l’oncle Sam.
Après plusieurs mois de préparation au cours desquels nous avons échangé avec des gens qui avaient fait le même voyage, commandé par Internet des brochures de services touristiques de divers États américains et fait préparer un triptik par le Club Automobile, le départ s’est effectué le samedi matin 6 août, à 5 h 30. Dès la première journée, les 1 000 kilomètres qui séparent Québec de London (Ontario) furent complétés afin de partager un souper avec d’ex-collègues de travail qui habitent cette ville.
Par la suite, notre itinéraire de voyage nous amena, sur l’allée, à traverser de nombreux États dont notamment le Dakota du Sud, l’Idaho, le Montana et le Wyoming. Pour le retour, nous avons emprunté le Dakota du Nord afin d’entrer au Canada, via l’Alberta, pour ensuite traverser le nord de l’Ontario. Pour l’itinéraire du retour, nous avons réalisé, après coup, qu’il aurait été préférable d’emprunter à nouveau des routes situées aux États-Unis pour la beauté des paysages, car le nord de l’Ontario nous nous a paru interminable en plus de manquer d’attraits. Tout en empruntant un trajet différent de celui de l’allée, en plus de réaliser des économies sur les frais de déplacement beaucoup plus raisonnables que dans n’importe quelle province canadienne.
Au tout début du voyage, après avoir traversé la frontière pour entrer aux États-Unis via Sarnia et roulé toute la journée, par erreur, nous avons terminé celle-ci dans une toute petite ville baptisée Muskegon. Sans le savoir, nous étions face à la ville de Milwaukee située de l’autre côté du lac Michigan que nous pouvions rejoindre en traversier en deux heures et demie. Devinez ce qui se cache à Milwaukee? Le Musée Harley-Davidson et une usine où est assemblée une partie des composantes de cette marque célèbre. Bien que nous soyons arrivés trop tard pour la visite de l’usine, le musée à lui seul en valait le détour et méritait qu’on y consacre au moins quatre heures.
L’ensemble du voyage effectué du côté des États-Unis nous aura donné l’opportunité de voir des paysages à en couper le souffle, particulièrement dans des parcs nationaux tels que les Bad Lands avec ses cratères issus d’éruptions volcaniques; les Black Hills avec ses belles petites routes et ses villages pittoresques où nous avons passé quelques jours à y rouler; le mont Rushmore avec des visages de présidents américains célèbres sculptés à même la montagne sur des parois de granite; la Devils Tour qui semble sortie de nulle part; le Big Horn National Forest qui fait partie des montagnes Rocheuses avec ses haltes où l’horizon semble s’étendre jusqu’à l’infini; le Musée Buffalo Bill qui relate l’histoire de cet être légendaire et le célèbre parc Yellowstone avec ses geysers, ses rivières et ses bisons qui, à l’occasion, génèrent des bouchons de circulation lorsqu’ils sont trop près de la route ou en train de la traverser.
Quelle chance d’avoir fait un tel voyage que je vous souhaite de réaliser vous aussi un jour!
Guy Jasmin, Québec