C’est fou la quantité d’informations que nous pouvons retrouver dans les salons. Chaque année, depuis la nuit des temps, je me rends au Salon de la moto de Québec au début février pour préparer ma prochaine saison. Depuis quelques années, les associations touristiques sont présentes et nous fournissent gratuitement soit des cartes traditionnelles adaptées à la moto, soit des carnets vraiment bien détaillés avec hébergements et attraits touristiques. C’est donc le Carnet Moto Québec/Rive-Nord qui couvre les régions de Charlevoix, Lanaudière, Manicouagan, Mauricie, Québec et Saguenay-Lac-Saint-Jean aussi disponible sur www.quebecamoto.com qui nous servit pour notre randonnée en ce début d’août. Le tronçon 4 Québec Portneuf/Jacques Cartier (220 km) combiné à une partie du tronçon 3 jusqu’à Champlain (50 km).
En partant de Shannon, situé à une trentaine de kilomètres au nord du centre-ville de Québec, nous roulons vers Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier afin de rejoindre la route 367 Nord en direction de Saint-Raymond-de-Portneuf (d’où provient le fameux fromage Alexis de Portneuf). De là, la route devient de plus en plus tortueuse et s’enfonce profondément dans les bois. Un petit crochet à Rivière-à-Pierre nous fait découvrir une carrière de granite avec ses blocs taillés prêts à être expédiés partout dans le monde. Une bifurcation sur la route 367 vers Notre-Dame-de-Montauban nous apporte un revêtement de bien moindre qualité. Les pancartes indiquant des bosses pour les deux prochains kilomètres se succèdent durant dix kilomètres environ, nous en rigolions tellement la situation était ridicule. La cadence dut passer de décontractée à très mollo, les nombreuses bosses faisant rebondir nos jeunes passagers et taxant mes reins (la Hyosung GT650R que je pilote pour cette randonnée n’offre pas une position de conduite permettant de se redresser pour amoindrir les chocs).
C’est un mal pour un bien, car en adoptant une vitesse adaptée à la « trail asphaltée », nous avons pu observer le décollage d’un grand héron dans un marais en bordure de la route. Une fois l’asphalte redevenu praticable, nous reprîmes un rythme plus près des limites permises jusqu’à Saint-Casimir sur la 363 qui longe aussi par endroits la rivière Sainte-Anne. Cette partie redevient plus dégagée avec ses terres agricoles où est cultivée une bonne part des pommes de terre vendues au Québec. Une section sur la 354 Est nous amène à l’embranchement pour la 159, nous décidons d’effectuer une autre boucle à l’intérieur des terres vers Saint-Prosper, Sainte-Geneviève-de-Batiscan et Saint-Luc-de Vincennes avant de couper vers le fleuve sur la 359 pour rejoindre Champlain et la 138. Arrêt pour dîner dans un casse-croute où plusieurs motocyclistes nous ont déjà précédés.
Les nuages et un vent plutôt annonciateur de précipitations imminentes nous convainquent de remettre le cap sur Québec. Le pont métallique surplombant la rivière Batiscan avec sa surface en treillis n’a pas semblé impressionner ma compagne de randonnée, il suffit de ne pas trop vouloir contrecarrer les oscillations du guidon et tout va bien… À Deschambault-Grondines, le Moulin de La Chevrotière, construit en 1802 présente plusieurs expositions dont celle sur les Magiciens d’eau relatant les difficultés rencontrées par les pilotes de bateau naviguant sur le St-Laurent, de même qu’une intéressante exposition de… portes! Plus loin, toujours sur la 138, plusieurs vendeurs d’antiquités et de nombreuses ventes-débarras attirent notre regard, mais le manque de capacité de chargement (avec nos deux passagers) et la température incertaine nous persuadent de revenir une autre fois… Je me retrouve en terrain connu en traversant les villages de Deschambault-Grondines, Portneuf, Cap-Santé et Donnacona, ayant participé à une opération de sensibilisation au bruit plus tôt en saison. Une fois la boucle complétée, nous avions parcouru environ 300 km.